Rejoindre les jeunes réfugiés à travers les histoires – Une allocution par Deborah Ellis, paneliste à la super conférence OLA 2019
Le thème de ce panel est : Les réfugiés et les histoires; j’y reviens dans un moment mais je veux d’abord prendre le temps de discuter quelque chose à laquelle je songe depuis un moment. Je pense que c’est relié. Il s’agit du lien entre la compassion, la résilience et la solidarité.
Nous bâtissons la compassion lorsque nous apprenons à marcher sur les traces des autres, lorsque nous voyons le monde à travers leurs yeux, en utilisant nos talents et notre imagination pour sentir ce qu’ils ressentent. Afin de bâtir cette compassion, nous avons besoin d’être informés. Nous avons besoin d’outils qui nous aident à apprendre ce qu’est la vie des autres. Nous trouvons ces outils à travers les situations et les histoires que nous entendons et celles dont nous sommes témoins : mes parents étaient toujours là, prêts à aider les plus âgés et les oubliés de notre voisinage.
Lorsque nous commençons à mieux comprendre les défis des autres, nous pouvons alors lier leurs histoires à nos propres expériences et défis. Nous cherchons alors les liens qui nous aident à comprendre nos propres expériences. Je crois que ces liens nous aident à bâtir notre résilience. Par exemple, un enfant peut apprendre de l’histoire de réfugiés de camp de concentration comment gérer la brutalité tout en gardant son sens de soi et de sa dignité. Ceci peut aider des enfants qui aurait l’infortune de vivre avec des parents qui crient après eux, ou même pire, qui les frappent. Ceci pourrait les aider à réfléchir à leur situation en la dépersonnalisant, afin que le coup ne se rende qu’à leur corps et non au cœur de leur être.
C’est là un exemple extrême, mais nous cherchons tous des exemples de courage afin de bâtir le courage dans nos propres vies. La compassion que nous avons pour les autres peut nous aider à avoir de la compassion pour nous même, et même pour ceux qui sont la cause de nos tourments. Cela peut nous aider à voir les persécuteurs en tant qu’êtres humains endommagés, ce qui peut nous amener à percevoir leur brutalité non plus en une attaque personnelle mais bien en une expression de leur propre souffrance. Le secret de la compassion dans cette situation n’est de ne pas se laisser envahir par la violence, mais de comprendre que la brutalité doit cesser, et que nous valons la peine de vivre sans violence ou indignité. Les histoires que nous lisons, entendons, voyons et absorbons sur le courage des autres qui se tiennent debout devant la méchanceté, nous aident à atteindre ce courage dans nos propres vies.
La compassion est l’habileté à comprendre les autres et à les traiter avec bienveillance.
La résilience est définie comme la capacité de rebondir dans les moments où d’autres n’ont pas de compassion envers nous. La solidarité, dans ce contexte, est définie par une combinaison de compassion et de résilience dans un mode de vie qui reflète à la fois notre désir d’être de bonnes personnes avec la force de se secouer de notre déception lorsque d’autres sont méchants envers nous.
Être solidaire de cette façon, nous permet de passer à travers la vie sans rancœurs, sans passer notre douleur aux autres et sans ressentir le besoin de recourir à des symboles artificiels de courage, sans tomber dans la politicaillerie agressive et sans blâmer ceux qui sont différents de nous pour tous les maux de la terre.
La solidarité est aussi définie par notre capacité de prendre nos expériences et nos douleurs personnelles, de les transformer en expériences et douleurs collectives et finalement en solutions collectives. L’une des femmes les plus fortes que j’ai rencontrée était dans un camp de réfugié afghan au Pakistan. Elle était veuve. Sa fille avait été violée et tuée par les Talibans, et son corps avait été jeté au pas de sa porte. Alors qu’elle me parlait de ces pertes et crimes horribles, elle m’a dit que l’important n’était pas de mettre l’accent sur sa fille, mais bien de s’assurer que des gens puissent s’unir afin de créer un monde où ce qui était arrivé à sa fille n’arrive plus jamais à personne d’autre.
Tout ceci nous ramène aux réfugiés car nous semblons être dans une période où de plus en plus de gens sont forcés à la mouvance. Qu’ils soient réfugiés de la guerre, des effets du réchauffement de la planète, des gouvernements brutaux, de la pauvreté, ou plus près de chez nous, des feux de forêts et des inondations, ou du perpétuel problème des hommes qui ne peuvent pas garder leurs maudites mains pour eux-mêmes, chacun de nous, à n’importe quel moment pourrait joindre les rangs de ceux qui errent à la recherche d’un endroit sûr pour s’installer.
Et maintenant je vais me contredire, car d’un côté, je vous dis qu’il n’y a plus d’eux et de nous, qu’il n’y a que nous, tous potentiels errants. Et même si c’est vrai, il est aussi très vrai que ceux parmi nous qui sont nés dans certaines régions géographiques et économiques, qui ont une peau plus pâle, ont plus de chance d’être de ceux qui pourront rester chez eux, et qui pourront voyager pour des vacances ou pour faire des changements de carrières, et non parce qu’ils doivent fuir pour sauver leur vie. Pour ces personnes, une croisière en Méditerranée peut vouloir dire quelque chose de très différent, s’ils doivent grimper à bord d’un bateau surpeuplé et le pousser à la mer en espérant être encore en vie lorsqu’ils atteindront l’autre rive.
Nous élevons présentement des enfants qui vivent dans un monde qui sera de plus en plus polarisé entre les résidents et les migrants. La question alors, que pouvons-nous faire avec ça? C’est la question que nous devons nous poser en tant qu’adultes. Quel sera l’héritage que nous laisserons? Que ferons-nous de cet espace-temps où nous habitons. Que voulons-nous que le prochain moment ait l’air? Et le prochain? Et l’autre après?
Après tout, le prochain moment est modelé par nos choix, et nos choix sont modelés par notre vision, que nous prenions le temps d’admettre que nous avons une vision ou non. Nous pouvons laisser notre vision de la peur nous envahir ou nous pouvons choisir de bâtir notre compassion, ce qui renforcera notre résilience et nous permettra de construire un futur solidaire et bienveillant.
J’ai eu l’immense privilège de voir des bibliothécaires partout dans le monde agir avec vision et courage afin d’accueillir des gens pour partager leurs histoires et être ouverts à ceux qui avaient de nouvelles histoires à partager. Je me souviens d’être dans une bibliothèque pour enfant logée sous une autoroute à Jakarta, dans un espace minuscule. La bibliothécaire avait négocié cet espace avec la mafia locale, afin de permettre aux enfants de cette communauté d’avoir accès à un refuge sécuritaire. Je suis allée dans des prisons pour jeunes où la bibliothèque était une bénédiction pour ces enfants qui avaient été rejetés par tous ceux qui auraient dû les protéger. Je peux encore me rappeler le grand sourire d’un petit garçon dans la petite bibliothèque d’un centre communautaire de Kabul. “Dix tablettes de livres!” me dit-il en pointant les livres avec un grand mouvement de bras. “Dix tablettes! Tous nos problèmes peuvent être réglés en lisant les livres de ces tablettes!” Dans le centre communautaire, les enfants lisaient les livres, les discutaient, discutaient comment ce qu’ils avaient lu pouvaient s’appliquer dans leur quartier. Ils ont ensuite pris ce qu’ils ont lu dans les livres et leurs idées pour en faire des plans d’action afin d’améliorer leurs vies et celles des autres autours d’eux.
Ce n’est pas différent en Ontario. Les bibliothèques sont devenues le point de ralliement de la communauté. Dans Norfolk County, où j’habite, nos bibliothèques sont devenues des endroits où les gens se rassemblent de différentes façons, dans différents buts, tous dans le but ultime de construire une société meilleure, plus bienveillante et plus inclusive, pour ainsi avoir un monde meilleur, plus bienveillant et plus inclusif. Il y a au moins une bibliothécaire de Norfolk County ici à la conférence aujourd’hui. Son nom est Heather King, et si vous la croisez, veuillez lui dire merci pour tout ce qu’elle et ses collègues font. Aussi, dites-lui qu’elle est nettement plus brave que moi d’avoir conduit sur l’autoroute 24 ce matin!
Femmes pour les Femmes en Afghanistan s’est joint aux bibliothèques Able Box Libraries, je pense que c’est leur nom, afin d’installer des bibliothèques dans des endroits qui n’en ont jamais eus auparavant. Les membres de la communauté qui reçoivent une formation de bibliothécaire apprennent qu’une bibliothèque, c’est beaucoup plus que les tablettes de livres. Une bibliothèque, et surtout une bibliothécaire, créée une vénération pour les livres. Pour 750$, Femmes pour les Femmes, peuvent placer une de ces bibliothèques dans un village, souvent à l’intérieur de la mosquée locale, et cette bibliothèque devient le point central où les gens se rassemblent en quête du savoir et de la communauté. Des cours de littératie pour adultes, des cours de religion, lecture de poésie, discussion de groupe, tout se passe autour de ces livres.
Les bibliothécaires sont souvent des héros inconnus dans les vies de bien des gens. Je ne sais pas si j‘aurais réussi mon secondaire si je n’avais pas eu la bibliothèque pour m`évader chaque midi, et une bibliothécaire qui me souriait comme si j’étais une enfant normale et non pas un paria de la société.
En créant des endroits sécurisants pour que toutes sortes de personnes puissent partager toutes sortes d’histoires, et en faisant plus d’efforts pour donner aux migrants un endroit sécurisant et stable, les bibliothécaires reconnaissent la dignité et le courage de ces personnes, de ces histoires et de ces expériences.
Nous vivons à un moment où la planète est pleine de personnes qui sont forcés à la mouvance. Nous avons des décisions à prendre. Devons-nous construire des murs ou des ponts?
La peur construit des murs. Les histoires construisent des ponts.
Rejoindre les jeunes réfugiés à travers les histoires – Une allocution par Deborah Ellis, paneliste à la super conférence OLA 2019
Le thème de ce panel est : Les réfugiés et les histoires; j’y reviens dans un moment mais je veux d’abord prendre le temps de discuter quelque chose à laquelle je songe depuis un moment. Je pense que c’est relié. Il s’agit du lien entre la compassion, la résilience et la solidarité.
Nous bâtissons la compassion lorsque nous apprenons à marcher sur les traces des autres, lorsque nous voyons le monde à travers leurs yeux, en utilisant nos talents et notre imagination pour sentir ce qu’ils ressentent. Afin de bâtir cette compassion, nous avons besoin d’être informés. Nous avons besoin d’outils qui nous aident à apprendre ce qu’est la vie des autres. Nous trouvons ces outils à travers les situations et les histoires que nous entendons et celles dont nous sommes témoins : mes parents étaient toujours là, prêts à aider les plus âgés et les oubliés de notre voisinage.
Lorsque nous commençons à mieux comprendre les défis des autres, nous pouvons alors lier leurs histoires à nos propres expériences et défis. Nous cherchons alors les liens qui nous aident à comprendre nos propres expériences. Je crois que ces liens nous aident à bâtir notre résilience. Par exemple, un enfant peut apprendre de l’histoire de réfugiés de camp de concentration comment gérer la brutalité tout en gardant son sens de soi et de sa dignité. Ceci peut aider des enfants qui aurait l’infortune de vivre avec des parents qui crient après eux, ou même pire, qui les frappent. Ceci pourrait les aider à réfléchir à leur situation en la dépersonnalisant, afin que le coup ne se rende qu’à leur corps et non au cœur de leur être.
C’est là un exemple extrême, mais nous cherchons tous des exemples de courage afin de bâtir le courage dans nos propres vies. La compassion que nous avons pour les autres peut nous aider à avoir de la compassion pour nous même, et même pour ceux qui sont la cause de nos tourments. Cela peut nous aider à voir les persécuteurs en tant qu’êtres humains endommagés, ce qui peut nous amener à percevoir leur brutalité non plus en une attaque personnelle mais bien en une expression de leur propre souffrance. Le secret de la compassion dans cette situation n’est de ne pas se laisser envahir par la violence, mais de comprendre que la brutalité doit cesser, et que nous valons la peine de vivre sans violence ou indignité. Les histoires que nous lisons, entendons, voyons et absorbons sur le courage des autres qui se tiennent debout devant la méchanceté, nous aident à atteindre ce courage dans nos propres vies.
La compassion est l’habileté à comprendre les autres et à les traiter avec bienveillance.
La résilience est définie comme la capacité de rebondir dans les moments où d’autres n’ont pas de compassion envers nous. La solidarité, dans ce contexte, est définie par une combinaison de compassion et de résilience dans un mode de vie qui reflète à la fois notre désir d’être de bonnes personnes avec la force de se secouer de notre déception lorsque d’autres sont méchants envers nous.
Être solidaire de cette façon, nous permet de passer à travers la vie sans rancœurs, sans passer notre douleur aux autres et sans ressentir le besoin de recourir à des symboles artificiels de courage, sans tomber dans la politicaillerie agressive et sans blâmer ceux qui sont différents de nous pour tous les maux de la terre.
La solidarité est aussi définie par notre capacité de prendre nos expériences et nos douleurs personnelles, de les transformer en expériences et douleurs collectives et finalement en solutions collectives. L’une des femmes les plus fortes que j’ai rencontrée était dans un camp de réfugié afghan au Pakistan. Elle était veuve. Sa fille avait été violée et tuée par les Talibans, et son corps avait été jeté au pas de sa porte. Alors qu’elle me parlait de ces pertes et crimes horribles, elle m’a dit que l’important n’était pas de mettre l’accent sur sa fille, mais bien de s’assurer que des gens puissent s’unir afin de créer un monde où ce qui était arrivé à sa fille n’arrive plus jamais à personne d’autre.
Tout ceci nous ramène aux réfugiés car nous semblons être dans une période où de plus en plus de gens sont forcés à la mouvance. Qu’ils soient réfugiés de la guerre, des effets du réchauffement de la planète, des gouvernements brutaux, de la pauvreté, ou plus près de chez nous, des feux de forêts et des inondations, ou du perpétuel problème des hommes qui ne peuvent pas garder leurs maudites mains pour eux-mêmes, chacun de nous, à n’importe quel moment pourrait joindre les rangs de ceux qui errent à la recherche d’un endroit sûr pour s’installer.
Et maintenant je vais me contredire, car d’un côté, je vous dis qu’il n’y a plus d’eux et de nous, qu’il n’y a que nous, tous potentiels errants. Et même si c’est vrai, il est aussi très vrai que ceux parmi nous qui sont nés dans certaines régions géographiques et économiques, qui ont une peau plus pâle, ont plus de chance d’être de ceux qui pourront rester chez eux, et qui pourront voyager pour des vacances ou pour faire des changements de carrières, et non parce qu’ils doivent fuir pour sauver leur vie. Pour ces personnes, une croisière en Méditerranée peut vouloir dire quelque chose de très différent, s’ils doivent grimper à bord d’un bateau surpeuplé et le pousser à la mer en espérant être encore en vie lorsqu’ils atteindront l’autre rive.
Nous élevons présentement des enfants qui vivent dans un monde qui sera de plus en plus polarisé entre les résidents et les migrants. La question alors, que pouvons-nous faire avec ça? C’est la question que nous devons nous poser en tant qu’adultes. Quel sera l’héritage que nous laisserons? Que ferons-nous de cet espace-temps où nous habitons. Que voulons-nous que le prochain moment ait l’air? Et le prochain? Et l’autre après?
Après tout, le prochain moment est modelé par nos choix, et nos choix sont modelés par notre vision, que nous prenions le temps d’admettre que nous avons une vision ou non. Nous pouvons laisser notre vision de la peur nous envahir ou nous pouvons choisir de bâtir notre compassion, ce qui renforcera notre résilience et nous permettra de construire un futur solidaire et bienveillant.
J’ai eu l’immense privilège de voir des bibliothécaires partout dans le monde agir avec vision et courage afin d’accueillir des gens pour partager leurs histoires et être ouverts à ceux qui avaient de nouvelles histoires à partager. Je me souviens d’être dans une bibliothèque pour enfant logée sous une autoroute à Jakarta, dans un espace minuscule. La bibliothécaire avait négocié cet espace avec la mafia locale, afin de permettre aux enfants de cette communauté d’avoir accès à un refuge sécuritaire. Je suis allée dans des prisons pour jeunes où la bibliothèque était une bénédiction pour ces enfants qui avaient été rejetés par tous ceux qui auraient dû les protéger. Je peux encore me rappeler le grand sourire d’un petit garçon dans la petite bibliothèque d’un centre communautaire de Kabul. “Dix tablettes de livres!” me dit-il en pointant les livres avec un grand mouvement de bras. “Dix tablettes! Tous nos problèmes peuvent être réglés en lisant les livres de ces tablettes!” Dans le centre communautaire, les enfants lisaient les livres, les discutaient, discutaient comment ce qu’ils avaient lu pouvaient s’appliquer dans leur quartier. Ils ont ensuite pris ce qu’ils ont lu dans les livres et leurs idées pour en faire des plans d’action afin d’améliorer leurs vies et celles des autres autours d’eux.
Ce n’est pas différent en Ontario. Les bibliothèques sont devenues le point de ralliement de la communauté. Dans Norfolk County, où j’habite, nos bibliothèques sont devenues des endroits où les gens se rassemblent de différentes façons, dans différents buts, tous dans le but ultime de construire une société meilleure, plus bienveillante et plus inclusive, pour ainsi avoir un monde meilleur, plus bienveillant et plus inclusif. Il y a au moins une bibliothécaire de Norfolk County ici à la conférence aujourd’hui. Son nom est Heather King, et si vous la croisez, veuillez lui dire merci pour tout ce qu’elle et ses collègues font. Aussi, dites-lui qu’elle est nettement plus brave que moi d’avoir conduit sur l’autoroute 24 ce matin!
Femmes pour les Femmes en Afghanistan s’est joint aux bibliothèques Able Box Libraries, je pense que c’est leur nom, afin d’installer des bibliothèques dans des endroits qui n’en ont jamais eus auparavant. Les membres de la communauté qui reçoivent une formation de bibliothécaire apprennent qu’une bibliothèque, c’est beaucoup plus que les tablettes de livres. Une bibliothèque, et surtout une bibliothécaire, créée une vénération pour les livres. Pour 750$, Femmes pour les Femmes, peuvent placer une de ces bibliothèques dans un village, souvent à l’intérieur de la mosquée locale, et cette bibliothèque devient le point central où les gens se rassemblent en quête du savoir et de la communauté. Des cours de littératie pour adultes, des cours de religion, lecture de poésie, discussion de groupe, tout se passe autour de ces livres.
Les bibliothécaires sont souvent des héros inconnus dans les vies de bien des gens. Je ne sais pas si j‘aurais réussi mon secondaire si je n’avais pas eu la bibliothèque pour m`évader chaque midi, et une bibliothécaire qui me souriait comme si j’étais une enfant normale et non pas un paria de la société.
Nous vivons à un moment où la planète est pleine de personnes qui sont forcés à la mouvance. Nous avons des décisions à prendre. Devons-nous construire des murs ou des ponts?
La peur construit des murs. Les histoires construisent des ponts.
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— Deborah Ellis, 2019
Traduction : Hélène Duguay
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