Portrait des amis d’IBBY

Rencontre avec une amie d’IBBY Canada: Hélène Duguay, traductrice bénévole du bulletin d’information

IBBY Canada est en mesure de réaliser ses projets, programmes et communications grâce à des bénévoles de partout au pays.

En tant que rédactrice en chef du bulletin, je suis ravie de l’occasion qui m’est donnée de remercier une amie d’IBBY Canada — Hélène Duguay, de Sorel-Tracy, au Québec — qui traduit les bulletins d’information depuis deux ans et demi.

Pendant mon mandat de rédactrice en chef du bulletin, j’ai toujours été très reconnaissante de sa générosité qui va au-delà de son implication auprès d’IBBY, elle est aussi bénévole auprès des scouts, des guides, des grands frères et des grandes sœurs, des garde-côtes auxiliaires canadiens et du Relais pour la vie pour la recherche sur le cancer.

Q. Comment vous êtes-vous impliquée dans IBBY ?

R. J’ai été présentée à IBBY par ma chère collègue, Shannon Babcock, alors que je travaillais pour Quebec Reading Connection, un site Web dédié aux suggestions de livres pour les enseignants d’anglais ou d’anglais langue seconde.

Même si j’aime travailler avec des albums, j’ai été étonnée d’apprendre qu’il y avait une organisation qui réunissait des livres et des enfants réfugiés dans le cadre du programme Readers and Refugees. J’étais curieuse de voir quels types de livres pouvaient soulager la douleur de quitter sa maison et ses biens dans des situations difficiles. À l’école, j’ai également travaillé avec quelques enfants immigrants qui avaient besoin d’un tutorat supplémentaire pour apprendre le français.

Une autre collègue, Danièle Courchesne, travaillait à la traduction du bulletin et s’interrogeait sur le meilleur choix de mots pour représenter au mieux une idée et je lui ai proposé mon aide.

Q. Parmi les articles que vous avez traduits, lequel est votre préféré ? Ou vous souvenez-vous de quelque chose que vous avez trouvé particulièrement intéressant?

Je me souviens clairement de l’intérêt que j’ai porté dans la traduction du discours de Deborah Ellis lors du congrès IBBY 2018 à Athènes. Il portait sur le lien entre la compassion, la résilience et la durabilité. Elle a terminé son allocution en disant que la peur construit des murs tandis que les histoires construisent des ponts. Je vote aussi pour les histoires!

J’ai également apprécié découvrir les divers auteurs et les descriptions de livres que l’on retrouve dans le catalogue D’un océan à l’autre à l’autre: célébrer les albums autochtones, et apprendre que Julie Morstad avait remporté le prix Elizabeth Mrazik-Cleaver pour le meilleur album canadien avec son livre Bloom, livre que nous venions de lire dans ma classe de 6e année et que nous avons tellement aimé.

J’apprends quelque chose de bien chaque fois que je traduis un article et je me retrouve souvent avec quelques nouveaux livres à ajouter sur ma liste de livres.

Q. Comment le bénévolat s’inscrit-il dans votre travail professionnel ?

R. Je suis enseignante d’anglais, langue seconde (ESL) depuis 30 ans. Au fil des ans, j’ai travaillé au ministère de l’Éducation du Québec sur des programmes d’anglais langue seconde à l’élémentaire et plus particulièrement pour le site internet de Quebec Reading Connection où je devais choisir les meilleurs albums et rédiger des activités en lien avec le développement de la langue. Quel beau travail!

En plus d’enseigner l’anglais, langue seconde, aux élèves de 1re, 3e et 6e année, je suis également conseillère pédagogique pour les enseignants d’anglais, langue seconde, au primaire et au secondaire de ma commission scolaire. Je suis chargée de les aider à développer de meilleures pratiques pédagogiques, de les soutenir et de leur proposer des formations pour qu’ils deviennent de meilleurs enseignants. Je peux également suggérer une grande variété d’albums !!! Pour la prochaine année scolaire, j’ajouterai un nouveau chapeau en tant que conseillère pédagogique pour le programme ILSS (intégration linguistique, scolaire et sociale pour les étudiants immigrants et réfugiés). Un nouveau grand défi!

Q. Êtes-vous maintenant de retour au travail à l’école ? Comment cela se passe-t-il ?

R. Nous sommes de retour en classe depuis le 11 mai. Nous avons environ dix élèves par classe, assis à deux mètres de distance… un peu loin pour discuter des idées que nous avons à partir des livres.

Le thème de notre année scolaire cette année était les superhéros, donc dans une année COVID, j’ai transformé mon «projet d’écriture d’une histoire de superhéros» avec mes élèves du programme d’anglais intensif de 6e année – qui ont ESL neuf heures par semaine – en une histoire d’un superhéros combattant la COVID. Ils pouvaient lutter contre un des problèmes de leur choix engendrés par la COVID: confinement, solitude, faim, perte d’emploi, problèmes de santé mentale ou physique – ou le virus lui-même!!

Traduction : Danièle Courchesne

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